InvitĂ© par @AliceKinh pour assister aux rĂ©pĂ©titions de son nouveau spectacle, j’ai pu rĂ©aliser quelques clichĂ©s ainsi qu’une vidĂ©o, mais le dĂ©briefing m’a donnĂ© une idĂ©e. Que ressent quelqu’un de non-initiĂ© Ă la danse face Ă ce genre de chorĂ©graphie ?
La danse pour les non danseurs
Rendez-vous Ă l’Ă©cole de danse pour les rĂ©pĂ©titions. Je m’aventure dans ce milieu inconnu, mais très intriguant. Le lieu semble idĂ©al pour travailler.
Ce qui est assez touchant, c’est le cĂ´tĂ© « famille ». En effet, des danseurs, dĂ©jĂ prĂ©sent, arrĂŞtent de travailler et se joignent Ă nous pour regarder la chorĂ©graphie proposĂ©e. Mais la question qui me trotte dans la tĂŞte : N’ayant les mĂŞmes connaissances techniques, avons-nous cependant la mĂŞme vision ?
Un spectacle, plusieurs visions
Les protagonistes entrent en scène, dĂ©voilent leur histoire avec de l’Ă©motion et du mouvement. Fin de la rĂ©pĂ©tition. L’avis des autres est important pour nos danseurs. Leur reprĂ©sentation est encore au phase de construction, les avis extĂ©rieurs sont par consĂ©quent une source non nĂ©gligeable permettant d’effectuer quelques ajustements. Ainsi nous Ă©changeons nos visions et nos ressentis. Cependant les danseurs ont leur langage mais aussi leur propre interprĂ©tation d’un spectacle. Ils parlent de dĂ©placements, d’Ă©motion, de tempo… Mais tout cela m’est un peu Ă©tranger.
Raconter une histoire pour chacun
Pour moi, l’histoire qui me vient Ă l’esprit est totalement diffĂ©rente. L’aventure de deux personnes Ă©trangères travaillant sur le mĂŞme lieu. Ensuite, la dĂ©couverte de l’autre, une sĂ©duction, puis la peur d’ĂŞtre deux jusqu’Ă la possibilitĂ© d’une relation plus « durable ».
Le jeu d’Ă©motions et les changements de rythme nous permettent d’imaginer diffĂ©rents scĂ©narios, mais ce qui est important c’est que chacun avec son bagage est capable de raconter sa propre version de la performance.
5 réponses sur « La danse contemporaine par les bleus »
@Iazone !
Superbe cet article, tes retours, tes impressions et TA DEMARCHE ! J’apprĂ©cie Ă©normĂ©ment. J’espère que cette page sera lue par diffĂ©rentes personnes.
Merci encore d’avoir pris le temps pour nous.
Bravo pour les photos, elles sont très sensibles, touchantes et révèle une belle intimité.
MERCI !
Alice
[…] La danse contemporaine par les bleus […]
« Ce qui est assez touchant, c’est le cĂ´tĂ© « famille » » dites-vous, sĂ»rement…mais si celle-ci s’inscrit dans le partage, la dĂ©couverte de l’autre, le franchissement des langages alors tous les interdits pourraient ĂŞtre levĂ©s.
« Mais tout cela m’est un peu Ă©tranger », peut-ĂŞtre mais au contraire est-ce que l’expression par le corps, du corps n’est ou ne pourrait pas ĂŞtre accessible Ă toutes et tous quelque soit le lieu, l’espace et le temps.
Dites Ă cette « famille » d’ouvrir et d’abaisser ses propres frontières pour que « l’Ă©trange, l’Ă©tranger de la chose » soit impossible Ă tous, pour que « danser » soit souffle de vie. Merci.
Merci Ă vous d’avoir rĂ©pondu Ă l’article.
Je rebondis sur cette question « d’abaisser ses propres frontières ».
Il est Ă chaque artiste de se positionner et de faire des choix.
Pour cette création des bleus, le travail en studio se fait et se fera avec des regards des « personnes qui ne sont pas de cette famille ».
Notre travail se construit en corrélation avec un public « non-averti ».
Comment ? Dans un premier temps nous avons choisi le bleu de travail qui parle Ă une personne lambda, Ă travers son histoire et utilisation. Dans un second temps, nous choisissons notre terrain d’Ă©volution non pas dans des salles de spectacles, mais Ă l’extĂ©rieur, notamment dans les rues d’Angers, Ă diffĂ©rents moments de la journĂ©e et de la semaine. Troisième et dernier temps, ce duo va dĂ©passer physiquement et gĂ©ographiquement les frontières en allant Ă la rencontre d’autres regards en AmĂ©rique Latine afin de continuer le partage, la dĂ©couverte de l’autre et la disparition des frontières des langages.
Je vous invite à suivre notre avancée et parcours !
Moi, ce que j’ai aimĂ© dans l’article, c’est « l’histoire » que nous raconte le photographe après avoir vu le duo.
C’est ça qui est FANTASTIQUE: l’appropriation par chacun de ce qu’il voit, ressent, imagine.
On se fait son propre scĂ©nario et après s’il y a Ă©change, la richesse des interprĂ©tations peut ĂŞtre extraordinaire.
Continuez ainsi cette convocation au partage et Ă l’imaginaire !
Et bon vent pour les voyages
Zabinou